Au moins trois civils ont trouvé la mort lors des affrontements, qui se sont poursuivis, jusque dimanche soir, entre les groupes armés PARECO et APCLS, dans plusieurs agglomérations du secteur de Katoyi, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). C’était précisément aux villages Bulunda et Buhiti. Selon la société civile locale, une accalmie s’observe dans la région mais la tension reste tendue entre les deux groupes armés qui se disputent le contrôle de certaines localités, afin d’y imposer leurs lois. Télesphore Mitondeke, rapporteur de la société civile de Masisi indique que nombreux autres dégâts ont été enregistrés dont l’incendie des maisons, le pillage des biens de la population. Le déplacement massif des habitants vers des milieux jugés sécurisés est aussi signalé.

« C’est depuis le week-end dernier que ces deux groupes armés se battent. Ces affrontements ont coûté la vie à au moins trois civils, hier dimanche. Il y a d’autres dégâts collatéraux, notamment le pillage systématique des biens de la population, le déplacement massif des populations de différentes agglomérations du groupement Nyamaboko 2. Et donc, la situation reste préoccupante » témoigne Télesphore Mitondeke, rapporteur de la société civile de Masisi.

L’armée n’a pas encore communiqué au sujet de ces nouveaux affrontements entre les membres des groupes armés, qualifiés d’ailleurs des patriotes, dits Wazalendo, qui, en principe, se sont donné comme mission de combattre aux côtés des FARDC, contre l’agression du pays par le Rwanda, sous couvert du M23.

Vendredi, de nouveaux affrontements ont opposé les groupes armés PARECO et APCLS dans le village de Kikoma. La société civile locale de Masisi renseigne que ces affrontements entre groupes armés locaux, enregistrés depuis avril dernier dans cette partie de la République, poussent nombreux habitants à l’errance et des inquiétudes se posent déjà au sujet de la rentrée des classes, prévue en septembre prochain.

Jeff Kalala