Alors que les doutes s’installent dans le chef des agents et fonctionnaires de l’État en République démocratique du Congo (RDC) quant à la continuité de la perception de leurs salaires chaque fois suite aux retards de la paie constatés ces deux derniers mois, le ministre des Finances Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji a fixé l’opinion quant à la cause de cette situation inquiétante.

Au cours du briefing presse organisé ce mardi 24 avril 2023 par le ministère de la Communication et Médias, l’argentier congolais a expliqué ces retards par une ” difficultés de trésorerie exceptionnelle“.

” Au premier trimestre 2023, le Gouvernement a connu une difficulté de trésorerie exceptionnelle qui a fait qu’il s’est observé un retard dans la paie de salaires des fonctionnaires. Retard dû essentiellement aux dépenses exceptionnelles survenues fin janvier 2023 en raison du financement des opérations militaires dans l’Est du pays où le M23 continue son activisme, avec le soutien du Rwanda”, a fait savoir Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji.

Il rassure cependant que ” la situation est actuellement sous contrôle “.

” Il faut retenir qu’en janvier, on a fait 105% du taux d’exécution, on a dépassé les assignations et payé les salaires dans le mois. Février, on a fait 99% du taux d’exécution en respect du budget ; en mars, 98% du taux d’exécution et la moyenne pour le premier trimestre 2023, ça nous a amené à 84% “, a-t-il poursuivi.

À lui d’ajouter :

” En février, nous avons eu des dépenses exceptionnelles par rapport à la situation sécuritaire et à la CENI. Ces éléments ont été tels que les Bons du Trésor sont des financements normaux qu’on actionne. Comme le cycle des recettes n’est pas constant, il faut suppléer. C’est ce qui a fait que la paie a glissé un peu de février à mars. C’est normal, parce qu’on a eu un choc dû aux dépenses sécuritaires, aux dépenses humanitaires et des élections, qui ont perturbé la trésorerie. En termes de performance, nous sommes dans le bon et le budget reste réaliste “.

Bwana Muyenga