Intervenant après l’annonce des sanctions ciblées contre des personnalités de la République Démocratique du Congo, le député national et Président de l’Avenir du Congo a tenu à saluer cette initiative de l’Union Européenne qui constitue une pression faite sur le pouvoir de Kinshasa, tout en restant réaliste sur la vraie portée de cette action sur la politique interne.

Pour Dany Banza Maloba, les sanctions occidentales sont un soutien moral au peuple congolais car faisant pression sur le pouvoir de Kinshasa pour qu’il puisse aller, le plus vite, vers les élections démocratiques et donner des signaux plus clairs au processus de démocratisation.

Cependant le vice-président du G7 a tenu à nuancer son appréhension du terme « soutien moral » : « ce que moi je déplore c’est le fait que la classe politique et la population en générale tentent de se réfugier derrière ces sanctions ciblées de l’Union Européenne et des Etats unis. Je voudrais attirer l’attention de nous la classe politique et de notre peuple que le destin de notre pays est entre nos mains et non dans celles de l’UE ni des USA. C’est à nous d’influer et de lever des options pour mener le destin de notre pays dans le sens que nous voulons. Malheureusement j’ai comme l’impression que le Congolais a tendance à croiser les bras et attendre les solutions de l’extérieur.»

Il faut des actions internes…

Connu pour ses prises de positions en toute indépendance, Dany Banza estime que les sanctions occidentales peuvent frapper tout le monde, mais si à l’interne rien n’est fait, ces actions seront inopérantes. « Il y a la part de la communauté internationale et la part du souverain primaire (la population). Si chacun joue parfaitement sa partition, les choses vont bouger dans le bon sens. Au cas contraire, même si on arrivait à sanctionner tout le monde les choses ne sont pas prêtes à changer ; en faisant un petit inventaire des sanctions qui sont tombées depuis le début de cette lutte on se rendra compte que les retombées sur terrain sont minimes. Les actions internationales seules ne sont pas efficaces pour apporter un quelconque changement à la crise que connait la République Démocratique du Congo. Bref, nous avons le destin du pays entre les mains et c’est à nous de décider de ce que nous voulons faire de ce pays » A-t-il martelé.

Dany Banza a donc tenu à appeler les acteurs politique et la population congolaise dans son ensemble à prendre sa destinée en mains, au lieu de la laisser entre les mains des autres et rester les bras croisés en espérant un changement qui viendrait d’ailleurs.

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